50 ans d’histoires vécues en révolution informatique
Anecdotes, technologies et leçons
Vous raconter mes 50 dernières années prendrait un livre entier de témoignages. Un roman de science-fiction serait meilleur. En attendant ce futur best-seller, en voici un plus court sur mes anecdotes vécues, mes astuces d'apprentissage et ma dose d'esprit critique face au marché du cloud, dont celui de Microsoft.
ll y a 50 ans, l'ado timide que j'étais n'aurait jamais imaginé qu'aujourd'hui je serais un for-mateur Microsoft 365 en plein développement de produits innovants pour le quotidien des PME francophones.
Voici mon parcours avant et pendant le web : un bonus vous attend à la fin 🎇
Avec ce témoignage épique 😉, j'espère avoir un impact positif sur votre carrière ou votre emploi actuel. À quoi bon, me direz-vous ?
L’ intelligence artificielle augure un paradigme stable. Détrompez-vous. Le changement est la seule constance. Nos trains s'accélèrent, nos oubliettes débordent, les emplois se raréfient et nous devons choisir des destinations qui n'existent même pas encore.
Je nous souhaite un bon voyage !
Gare au wagon de queue, il a tendance à se détacher.
Ma vision
Bâtir sûr, sur du solide
avec des modèles aptes à résister aux défis du futur.
Avant le web
D'aussi loin que je me rappelle...
Petit, j'étais le plus jeune de ma classe, mais j'étais dans les grands. Je n'ai eu qu'à me battre 2 fois dans ce lieu de harcèlement nommé l'école publique. C'est toujours le cas aujourd'hui à ce que je sache.
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À la théorie classique, j'ai vite ajouté la modélisation en tant qu'arme secrète d'apprentissage. En plus, j'avais une attitude guerrière durant les examens. Je détectais toujours les ruses des professeurs qui cherchaient à couler la classe. La moyenne était de 5/20, j'avais 16. Je ne me faisais pas que des amis !
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Je l'avoue, j'ai aussi triché: je n'ai rédigé aucun devoir de philo au CEGEP. Je prenais ceux de mon frère 1 an plus vieux. Mea culpa !
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2001 l'odyssée de l'espace (1968) et Colossus (1970) m'ont profondément marqué. Des ordinateurs parlants, ça me fascinait. Chaque lettre de HAL est à une lettre de IBM et les 2 films explorent les dangers de l'IA. Trop précurseur, n'est-ce pas ?
Des cartes perforées au mini-ordinateur
À Polytechnique, j'ai perforé des milliers de cartes dont celles de l'horrible JCL (Job Control Language).
J'avais ces cartes en horreur et j'ai détesté mes nuits blanches avec l'BM 360, des millions de fois plus lents qu'un microprocesseur I7 d'aujourd'hui.
En deuxième année, j'ai enfin eu accès aux terminaux-imprimantes TSO (Terminal-Server Output) et j'ai même pu programmer sur un terminal avec moniteur CRT.
Quel bonheur !
Parmi mes meilleurs souvenirs :
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Un professeur de mathématique m'a offert de simuler un écoulement transsonique au-dessus d'une aile d'avion, mélange d'écoulements subsoniques et supersoniques, en résolvant les équations de Navier-Stokes. J'ai accepté. Je crois qu'il a bien aimé mon devoir, bourré de graphiques, car il l'a gardé et l'a présenté en conférence. Résultat, une poignée de main, mais zéro pognon.
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À l'été 1980, j'étais stagiaire chez Hydro-Québec. Entre autres, j'ai programmé un logiciel se servant de l'algèbre des vecteurs propres qui a su détecter le mauvais calibrage d'une station météo parmi des centaines d'autres stations au Québec. Ce fut mes premières paies $$$ en tant que chercheur-trouveur.
Vous l'aurez compris j'étais un Geek, mais j'étais introverti sans aucune autre aptitude.
J'étais parti pour devenir un simple ingénieur, quand j'ai été recruté par un professeur pour développer un logiciel de CAO de barrage sur un mini-ordinateur VAX 11/780 de Digital connecté à un terminal Tektronics à tube cathodique de 4096 x 3072 px. J'y ai consacré 20000 lignes de code. Très beau souvenir. L'équipe du laboratoire était formidable, dont 3 Alain. Je les salue !
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En 2 ans, j'ai aussi programmé toutes sortes d'utilitaires dont des logiciels très efficaces de traçage de VLSI et de champs vectoriels et scalaires. Que de beaux souvenirs et d'étudiants heureux en génie électrique. J'étais passionné par les algorithmes et je m'amusais à programmer des objets 3D. J'ai d'ailleurs sauvé la mise à Daniel Langlois, père de Softimage, mais c'est trop long à raconter !
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Les backups et archives sur bandes magnétiques demandaient beaucoup de minutie. Heureusement, un technicien s'en occupait. Chaque bande de 80MO avait ± 700m. Une fois enroulée, le diamètre voisinait 25cm. Ça prenait plus de 15 minutes pour lire une bande, bien sûr en accès strictement séquentiel. Imaginez ! Des racks de milliers de bandes équivalents à la capacité d'une clef USB moderne.
Enfin les PCs (Personal Computers)
En 1984, un de mes anciens professeurs m'a offert un emploi d'ingénieur chez SNC (j'avais eu 99% à son cours, ça aide me direz-vous 😊). Je devais tirer profit des micro-ordinateurs IBM XT que la division Énergie et Grands Travaux avait acquis.
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Petite anecdote, mon prof m'a d'abord mandaté à éditer 2 énormes rapports indigestes de SNC refusés par Hydro-Québec. J'ai toujours pris ça pour une initiation. Non seulement HQ accepta ma version écrémée des rapports, mais ils ont salué mon analyse. Ça démarrait bien ma carrière d'ingénieur.
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Dans la division de 200 personnes où je travaillais, j'étais, à toute fin pratique, le seul à avoir les cheveux foncés et posséder des micro-ordinateurs. Pendant 6 ans, j'ai littéralement brûlé des IBM XT, AT (Advanced Technology 😝), 386 et 486. J'ai rédigé des centaines de programmes. Je simulais et optimisais des écoulements en conduite ou en rivière. Je simulais aussi la production énergétique de complexes hydroélectriques: Nombreux contrats aux Indes, Thailande, USA, Canada et même deux en Chine. Au Québec: le projet CASTOR, la simulation d'écoulements sous le barrage Daniel Johnson (Manic 5) et des simulations d'érosion des berges et du lit du fleuve St-Laurent.
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Le truc chez SNC était d'obtenir des budgets internes pour réaliser sa R&D et remplir sa feuille de temps. Je remercie le VP de la division, monsieur Gagnon, de sa générosité. C'était un accord gagnant-gagnant.
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Tout se faisait par lot, j'exécutais souvent mes programmes sur 4 ordinateurs à la fois tellement le temps de calcul était lent. Mes programmes roulaient 24/7. J'étais l'expert du multitâche, mais sans rien d'interactif. Un vrai casse-tête. Mes PCs étaient devenus mes enfants: INTERDICTION D'Y TOUCHER.
Plusieurs arbres des années 1980 n'existent plus à cause de moi. Pour voir des courbes, il fallait une traceuse, pour voir des tableaux, il fallait vite les imprimer, pour stocker mes programmes et mes résultats de calcul, il fallait des milliers de disquettes (quelques classeurs métalliques à 4 tiroirs pour un total de … 2 à 3 Goctets 😉). Eh non, je n'avais pas de clefs USB. Elles n'existaient tout simplement pas.
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J'ai même eu l'occasion d'utiliser un Macintosh. Oui, oui, celui-ci du message publicitaire de 1984 de Ridley Scott (Blade Runner, Alien, Gladiateur...). J'y ai dessiné des schémas de gestion des réservoirs d'un système hydrique complexe. C'est un très beau souvenir et mon 1er contact avec une souris à un seul bouton, son seul défaut de conception selon moi.
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Je donnais à la secrétaire des listes de dizaines d'entreprises à solliciter pour connaître leurs produits et obtenir des disquettes démos. Le WWW n'existait pas, ni la vidéo digitale. Difficile à imaginer aujourd'hui !
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Mon premier laptop, en 1989, fut un Compag XLT 286 de 7 kilos, souffrant pour mon épaule et le portefeuille de l'ACDI (l'association canadienne de développement inter-national), qui l'a payé plus de 8000$CAN. Une fortune. Voici des photos de moi dans l'état du Kerala (aux Indes) pour ce projet. Le barrage est celui d'Idukki, de 169m (la pyramide de Khéops fait 146m), à double voûte parabolique pour mieux répartir la pression de l'eau sur les parois. Il était géré à l'aide de mes logiciels 😊.
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Autre anecdote, en 1987 j'ai dépanné SNC pour récupérer des fichiers via un modem analogique à 2400 bps (moins d'un MO à l'heure). Je n'en connaissais pas la teneur. Je devine qu'ils étaient importants, car le président de SNC, monsieur Goudreau, est venu me remercier. Mais ni chèque ni bonus n'ont suivi 😉.
Pendant le web
L'arrivée du web
Les années 1990 ont été remplies avec plus de 40 mandats en tant que conseiller chez CGI, là où le capitalisme était roi et où l'humain était oublié dans la quête aveugle du profit. Par exemple, j'y ai vite bouclé 3 mandats à problémes sans aucun budget. Je n'ai reçu aucune reconnaissance. J'ai ensuite refusé ces projets à problèmes, tant que je n'obtenais pas de budget pour les boucler. J'étais mal perçu par la direction. Au moins, je n'ai jamais travaillé sur un projet du bogue de l'an 2000 tellement dénué d'intérêt.
Bref, je m'étais très peu servi de l'internet avant l'an 2000, année où tout a basculé. Je suis devenu vite dépendant. La technologie web m'a tellement séduite que j'ai quitté mon emploi.
Sur les 10 ans suivant, les avancées technos du web 2 et de web 3 ont démocratisé les TI pour les PME :
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En 2003, face aux limitations de SharePoint Portal Server, j’ai conçu sur quelques centaines de pages une plateforme à l'image de Microsoft 365. J'ai alors réalisé que j’étais plus un concepteur qu’un entrepreneur ou un vendeur, car ma conception aurait nécessité des millions de dollars que je n’ai jamais réussi à réunir.
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Durant ces 10 ans, j'ai réalisé quelques sites web en étant rémunéré par troc.
À propos de Microsoft
Ça vous paraîtra surprenant, mais j'ai longtemps détesté les produits de Microsoft.
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Même du temps de MS DOS, je préférais utiliser Norton Commander.
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Je n'ai utilisé leurs suites bureautiques qu'après le lancement de Windows 95.
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En 2005, j'ai choisi le full-stack de l'environnement de développement Webdev, un 4GL de l'entreprise française PC SOFT, mais hélas celui-ci n'a jamais percé en Amérique.
Mon intérêt pour SharePoint n'a commencé qu'en 2011 (année du lancement de Office 365), car avant je trouverais imbuvable ce que Microsoft offrait à ses clients.
Le marketing de Microsoft ne m'atteint pas. Je suis blindé. Pourtant, il est redoutable. Voici un exemple pour vous convaincre, au début des années 90, Microsoft a réussi à déloger Novell Netware et lBM Lan Server du marché des réseaux locaux avec la seule prétention d'offrir un produit meilleur que la concurrence, mais inexistant. Le but était d'inciter les entreprises à attendre pour se réseauter. Ce produit se nommait Windows NT (New Technology) que j'appelais sarcastiquement Windows Not There.
À propos des logiciels utilitaires et de mes langages de programmation
J'ai traversé plusieurs vagues d'outils informatiques. Entre autres :
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J'ai connu toutes les versions de Windows incluant Windows 3.1, l'instable ME et la tortue Vista. J'avoue qu'avec Windows 11, j'ai su oublier tous ses prédécesseurs.
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En termes de langage informatique, j'ai utilisé le FORTRAN, le Pascal, le C, le C++ et le C#.
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Je n'ai jamais eu aucune difficulté à architecturer des BD relationnelles, c'était innée.
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Du côté des navigateurs, je suis devenu un gourou du HTML, du Javascript et du CSS.
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Je ne compte plus le nombre d'éditeurs de texte que j'ai utilisé, au minimum plusieurs dizaines.
Tous ces outils étaient simples à apprendre. Aujourd'hui, j'applaudis les développeurs qui maîtrisent leur environnement couplé à des milliers de fonctions et de classes orientées-objet. Bravo !
En ce qui concerne les livres que j'ai lus, aujourd'hui j'en garde moins de 20 près de moi, dont bien sûr les 6 que j'ai rédigés 😉. Aujourd'hui ce sont surtout mes blocs-notes OneNote qui sont remplis.
Comment j'utilise Microsoft 365 aujourd'hui
Aujourd'hui. J'ai deux laptops Windows 11 de récente généra-tion (dont un avec 16GO de RAM), une grande tablette et un moniteur 46". Le tout a coûté moins que mon 1er laptop de 1989. J'utilise Microsoft 365 avec 3 comptes. J'y ai découvert plusieurs techniques, simples mais inédites.
À l'image d'un parcours de golf, le prêt à l'emploi de Microsoft 365 requiert d'éviter les fausses de sable créées par Microsoft et par la désuétude de SharePoint Classique (avant 2017).
Lancé en 2011, Microsoft 365 est constitué de plateformes où s'intègrent des applications et services numériques. Selon moi, avant 2011, Microsoft a commis une erreur qui s'avère toujours être une épine dans le pied : ne pas avoir conçu dès le départ un environnement véritablement multi-tenant. Sous cet angle, les PME s'en tirent mieux que les TGE qui n'arrêtent pas de fusionner leurs tenants et de les administrer avec des outils très complexes.
Bref, Microsoft 365 est un écosystème où matière, énergie et humains interagissent. Sous cet angle, Microsoft a entamé un virage techno majeur en 2017 en multipliant ses applications. Année, où j'ai vite choisi de modéliser le long de paliers d'usages technos que j'ai nommé l'approche PASSAGE (Paliers Successifs du Savoir AGir en Equipe) plutôt que par applications individuelles. Je vous propose de suivre cette direction. Voici un exemple du palier qui introduit la coordination de tâches dans une entreprise.
Sachez que Microsoft a choisi de mettre l'emphase sur les applications plutôt que sur les usages. La multinationale a récidivé avec l'IA de Copilot fortement associée aux applications 365. Au Ignite 2024, Microsoft a amorcé un virage avec ses agents et actions Copilot. J'espère que ce n'est pas le virage du Titanic face à l'iceberg de la compétition. Est-ce trop peu, trop tard ? Pourquoi ne pas avoir modélisé directement les processus-métiers ? Je ne vois pas Microsoft devenir un leader dans ce domaine. Espérons que je me trompe. Je rappelle qu'il a fallu 15 ans d'épreuves à SharePoint pour se moderniser et c'est loin d'être parfait.
Impacts de la micro-informatique, de la réseautique et du cloud
Enrichissons ce témoignage avec ces impacts négatifs dont j'ai été témoin.
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Fin des des années 80, début 90. ce sont le person-nel de traitement de texte, les secrétaires et les dessinateurs qui furent massacrés, au sens imagé bien sûr.
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Dans les années 2000, les réseaux locaux et le courrier électronique ont servi de couperets aux intermédiaires. Fini les commis et techniciens de tout acabit en projets, comptabilité, administra-tion ou communication.
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Dans les années 2010, ce fut au tour des journaux, des entreprises de marketing et des agents en tout genre, dont les caissiers de banque et de service à la clientèle.
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Aujourd'hui, la robotique fait des ravages dans les usines et chez les travailleurs de première ligne. L'IA n'a pas fini de sabrer dans presque tous les services : cinéma, publicité, musique, traduction, finance, justice, surveillance, journalisme, logistique, contrôle qualité, centre d'appel et même la programmation informatique.
Depuis 2014, Microsoft a suppriméé des dizaines de milliers de postes, malgré l'explosion de ses profits nets. En guise d'exemple, la force interne de vente de Microsoft fut remplacée par des milliers de partenaires et une communauté de + 15000 MVP (Most Valuable Professional, si j'étais sarcastique je dirais Most Vendor Promoter). Cette stratégie fonctionne si bien qu'elle est irréductible. Qu'en pensez-vous ? De toute évidence, les partenaires ont maintenant un droit de veto sur les développements de Microsoft. Dommage !
Je mentionne Microsoft mais c'est aussi le cas de toutes autres grandes entreprises.
Ici, c'est votre carrière ou votre emploi qui est l'enjeu
Je ne suis pas philosophe, loin s'en faut,
mais l'humain a-t-il encore sa place dans
notre modèle économique moderne ?
À coup sûr, la société des loisirs promise dans les
années 70 ne verra jamais le jour, mais il est certain
qu'il y aura de plus en plus de milliardaires sur la
planète, chacun entraînant son lot de pauvreté.
Je ne voudrais pas vous laisser sous l'impression que l'informatique prend ses racines dans le mal. Je dirais plutôt que c'est une réalité instable à manipuler avec jugement, mais force est de constater les résultats: En 30 ans, les entreprises privées sont 2 fois plus efficaces, en très grande partie grâce au numérique.
Les besoins en compétences technos continuent de croître, notamment avec l'essor de l'IA. Les entreprises investissent massivement en numéri-sation, rendant ses compétences essentielles.
À vous de jouer dans ce décor. L'emploi idéal selon moi doit tendre vers un loisir.
Misez sur vous !
Nous souhaitons tous le changement positif tout en étant prisonniers de nos habitudes et de nos croyances: Ici l'illusion positive l'emporte souvent: Je réussis à me débrouiller avec mon niveau d'énergie et de problèmes. Avec cette mentalité, vos zones inflammables s'étendent, attention au brasier destructeur.
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Connaître ses limites personnelles est essentiel, mais elles ne sont pas insurmontables. Optez pour un apprentissage assidu. Par exemple, à 2h par jour, à chaque 2 ans vous obtenez l'équivalent d'un nouveau diplôme universitaire.
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La langue française est riche en concepts et merveilleuse pour affiner ses pensées et éloigner ses limites.
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J'utilise le dictaphone de mon smartphone pour capter mes idées et même brainstormer en voiture. Toutefois, à éviter sous la douche 😁.
Cela dit, je ne suis plus gourmand des nouveautés dès leur lancement. Je préfère un peu de recul tout en regardant les vidéos YouTube. J'aime être au-dessus des clics et me poser les vraies questions.
Aujourd'hui, des solutions cloud no-code sont lancées toutes les semaines. Mon conseil est d'évaluer leurs exigences technos, UX et utilité réelle pour finalement cibler leurs usages technos potentiels tout en estimant leurs impacts sur vos processus existants.
Ici, un esprit critique est essentiel pour détecter les manipulations, poser les bonnes questions et valider les réponses, sinon des limitations se révéleront à l’usage. Par exemple c'est le cas de Google Workspace par rapport à Microsoft 365.
Demander des conseils d'achat à Microsoft vous coûtera très cher. La multinationale cherche à vous vendre un éventail de produits supplémen-taires : Copilot, licences Premium, outils de développement... Soyez smart et combinez des licences qui répondent au besoin du personnel, ni plus, ni moins.
Créer du contenu avec l'IA est devenu simple. L'enjeu réside dans la valeur ajoutée, la clareté et l'adaptation à chaque situation. ChatGPT et autres IA, dont Copilot, sont excellents pour énoncer des faits, rédiger des brouillons, corriger et traduire du texte. Là où le bât blesse, sont dans leurs analyses, recommandations et automatisation complexe. De plus, ses outils sont narcissiques 😝. Je trouve déconcertant qu'ils ne reconnaissent même pas leurs propres erreurs et hallucinations, malgré mes preuves formulées du contraire.
Je dois souvent mes succès en coupant la durée du chemin critique d'une série de tâches. Comment ? Travailler en mode multitâche, déléguer les tâches auxiliaires et vite élucider les inconnus technos (et humains) qui pourraient bousculer votre chemin critique. Entraînez-vous au quotidien. Par exemple: je réussis ma compote aux pommes en 1h, plutôt que 2h à mes débuts, car j'évite le séquentiel et les coupes inutiles ! Ce gain d'efficience de 100% fut atteint sans IA 😉. La clé, c'est d'abord vous !
Dernière tirade, en tant que spécialiste, restez vigilant face aux marketing délirant, gardez une attitude positive face aux erreurs (les vôtres et celles des autres) et modélisez vos connaissances pour les mémoriser.
J'espère que ce témoignage vous a plu et fut utile.
Je vous souhaite une heureuse et stimulante carrière !
Je remercie M. Christophe Coupez de m'avoir encouragé à rédiger ce témoignage.
Un gros merci à ma fille Julie qui m'a relu.
Sylvain Charron
Notes express en bonus
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Bâtir sûr, sur du solide avec des modèles aptes à résister aux défis du futur.
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Revoir les films 2001 l'odyssée de l'espace (1968) et Colossus (1970).
- Être blindé, face au marketing de Microsoft.
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S'équiper de 2 laptops, d'une grande tablette et d'un moniteur 46".
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Utiliser Microsoft 365 avec 3 comptes (un régulier, un de test et un d'admin techno).
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Modéliser le long de paliers d'usages technos plutôt que par application individuelle.
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Cibler un emploi qui tend vers un loisir.
- Obtenir un nouveau diplôme universitaire à chaque 2 ans, à 2h d'apprentissage par jour.
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Utiliser le dictaphone de votre smartphone pour capter vos idées.
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Être au-dessus des clics de souris et se poser les vraies questions.
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Sélectionner une solution cloud consiste à évaluer ses exigences, son expérience utilisateur et son utilité réelle pour cibler leurs usages potentiels tout en estimant les impacts sur vos processus.
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Pratiquer son esprit critique, c'est essentiel.
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Être smart et combiner les licences 365 répondant au besoin du personnel, ni plus, ni moins.
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Rédiger en mettant l'accent sur la valeur ajoutée, la clareté et l'adaptation à chaque situation.
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Couper la durée du chemin critique: privilégier le multitâche, la délégation et vite élucider les inconnus.